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Endométriose : Pathologie gynécologique fréquente mais encore mal connue

Prévention & actions sociales | Publié le 27 juillet 2023

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Si la parole se libère de plus en plus sur le sujet grâce aux témoignages de femmes courageuses, l'endométriose reste encore un sujet incompris voir inconnu pour certain(e)s.

 

Qu’est-ce que l’endométriose ?

Selon l’INSERM(1), l’endométriose est une maladie gynécologique fréquente, qui concerne une femme sur dix. Elle est liée à la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine, mais en dehors de l’utérus. Différents endroits du corps peuvent être touchés, comme les ovaires, les ligaments utérosacrés, le rectum, la vessie, le vagin.

Selon EndoFrance(2),  elle est une maladie complexe. Il est même coutume de dire qu’il n’y a pas une mais « des » endométrioses. C’est une maladie qui ne se développe pas de la même façon d’une personne à l’autre. Il n’existe pas de certitude la concernant, si ce n’est qu’elle revêt différentes formes à différents endroits, selon différentes proportions, d’une personne à l’autre.

 

QUELQUES CHIFFRES 
>> 1 personne menstruée sur 10 souffre d’endométriose
>> 7 ans en moyenne pour diagnostiquer la maladie
>> 70 % des personnes atteintes de cette pathologie souffrent de douleurs chroniques invalidantes
>> 40 % des cas d’infertilité sont dus à l’endométriose
>> 0 traitement spécifique à l’endométriose actuellement
Les chercheurs estiment que l’endométriose serait imputable à 50 % à des facteurs génétiques et à 50 % à des facteurs environnementaux.

 

Allons plus loin !

On parle aujourd’hui de trois formes d’endométriose :

  • L’endométriose superficielle (ou péritonéale) qui désigne la présence de tissus d’endomètre localisés à la surface du péritoine qui est la membrane enveloppant la cavité abdominale.
  • L’endométriose ovarienne qui est un kyste de l’ovaire caractérisé par un contenu liquidien couleur chocolat
  • L’endométriose pelvienne profonde qui correspond aux lésions qui s’infiltrent en profondeur à plus de 5 mm sous la surface du péritoine.

Elle est reconnue comme une maladie bénigne au sens médical du terme, c’est-à-dire qu’elle n’impacte pas le pronostic vital, mais elle peut être extrêmement douloureuse. Certaines formes peuvent invalider le quotidien des personnes atteintes et constituer un handicap invisible.

 

Quels sont les symptômes ?

Les règles douloureuses et abondantes sont les principaux symptômes de l’endométriose. Une fatigue chronique peut aussi s’installer, due aux douleurs fortes et non gérées. En effet, pour gérer une douleur régulière, constante, la femme va puiser dans ses réserves. Les nuits sont souvent incomplètes toujours pour la même raison. Le corps fatigué ne peut pas se reposer complétement. Les rapports sexuels peuvent eux aussi être impactés par des douleurs ressenties lors de la pénétration. C’est un des symptômes permettant le diagnostic de l’endométriose. Il est donc important d’en parler, sans gêne, au médecin en consultation.

 

D’autres symptômes peuvent être présents :

  • Troubles digestifs
  • Troubles urinaires
  • Douleurs pelviennes et lombaires 
  • Infertilité

Il ne faut pas hésiter à consulter son médecin généraliste qui saura vous orienter, si nécessaire, vers un professionnel de santé gynécologue ou sage-femme, qui pourront pratiquer un examen clinique et vous prescrire des examens complémentaires comme une échographie ou une IRM.

 

Les principaux traitements

Le choix du traitement doit toujours résulter du dialogue entre le patient et le médecin. Il doit être individualisé et adapté au cas de chaque personne, car chaque endométriose est unique.

Il faut savoir qu’à ce jour, il n’existe pas de traitement définitif. Les principaux sont :

  • Le traitement hormonal pour empêcher la survenue des règles
  • La cure de ménopause artificielle
  • Le traitement chirurgical
  • En étude : les ultrasons focalisés de haute intensité

 

La Haute autorité de santé (HAS) et le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) aussi pour des endométrioses superficielles, certaines thérapies complémentaires aux traitements médicaux, comme :

  • L’ostéopathie
  • La kinésithérapie
  • La relaxation
  • Le yoga

 

Les filières de soins dédiés à l’endométriose

La stratégie nationale de lutte contre l’endométriose de 2022 repose sur 3 axes majeurs pour améliorer la prise en charge :

  • Développer la recherche pour mieux comprendre
  • Former les professionnels et sensibiliser le public
  • Mettre en place des filières de soins régionales pour faciliter l’accès aux soins des patientes.

 

Vous pouvez trouver un bon nombre d’informations sur l’endométriose, sur les filières, où en est la recherche, vos droits de patiente et toutes les questions que vous pouvez vous poser sur les sites www.endofrance.orgwww.sante.fr.

 

 >> Et surtout ne restez pas seules, osez en parler ! << 

 

 

(1) INSERM – Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale

(2) EndoFrance – Association Française de lutte contre l’endométriose. Elle est agréée par le ministère des solidarités et de la santé depuis septembre 2018. Depuis plus de 20 ans, elle soutient, informe les personnes atteintes d’endométriose et leur entourage, mène des actions de sensibilisation et agit avec les pouvoirs publics et les professionnels de santé pour améliorer le parcours de soins et réduire le délai diagnostique. EndoFrance finance aussi la recherche médicale sur l’endométriose.


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