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Jardins partagés, cultiver le respect du vivant

Vie de la Mutuelle | Publié le 17 octobre 2023

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Des fraises entre deux immeubles d’habitation ? Des courgettes sur le toit d’une université ? Et pourquoi pas des ruches juste à côté d’une entreprise ? Ces dernières années, les jardins partagés et l’agriculture urbaine ont la cote, pour produire de quoi se nourrir sainement et se retrouver sur un lieu commun et collectif.

 

Quand des habitants gèrent et animent un jardin au cœur de leur quartier, ils récoltent non seulement des fruits et des légumes de saison, ils participent à la préservation de la biodiversité, ils protègent leur santé mais ils créent aussi du lien social, de la solidarité et de la démocratie. Ces lieux de vie ouverts sur le quartier sont riches de valeurs et destinés aux urbains souvent éloignés de la nature.

 

 Une origine populaire 

En France, l’apparition des jardins partagés est liée à la Révolution industrielle et plus particulièrement à l’abbé Lemire, qui crée en 1896 la Ligue française du coin de terre et du foyer pour nourrir les ouvriers. Ces jardins deviennent des jardins familiaux au milieu du xxe siècle, s’exportent dans les années 1970 aux États-Unis avant de revenir en France dans les années 1990.

Aujourd’hui, pour le ministère de l’Agriculture, le jardin partagé est « une solution efficace pour répondre à l’ambition de nourrir les villes en respectant les circuits courts ».

 

 Respecter l’environnement et la santé 

Le jardin partagé est un fantastique terrain d’expérimentations et d’actions pour produire des fruits et des légumes dans le respect de l’environnement et des ressources naturelles. Chaque jardin a sa charte, mais tous ont en commun l’adoption de pratiques respectueuses des écosystèmes, de la biodiversité et des cycles naturels.

De la graine plantée au compost, c’est tout le cycle de vie d’un légume ou d’un fruit qui est ici valorisé. Et ça fait du bien à la santé car les cultures, sans produits phytosanitaires, sont diversifiées et de saison.

Jardiner, c’est bouger et, aussi, s’aérer l’esprit.

 

 Un jardin pour faire le lien 

Les activités ne se limitent pas au jardinage. Dans la charte commune aux jardins partagés (charte de l’association Le Jardin dans tous ses états), ils permettent « le renforcement de liens sociaux, là où les conditions d’existence ont contribué à distendre les mailles de la vie sociale, de l’entraide et du dialogue […] et à donner un point d’appui aux personnes en difficulté, afin de retrouver utilité sociale et dignité ».

En réunissant les habitants d’un même quartier, le jardin partagé encourage la mixité sociale, culturelle et générationnelle, en encourageant la démocratie à travers une gestion collective du projet. De là à dire que cette forme d’agriculture urbaine et citoyenne peut influencer notre manière de vivre ensemble, il n’y a qu’un pas !

 

Texte : Bonne Santé Mutualiste


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