Il est à noter que les femmes meurent plus que les hommes de maladies cardiovasculaires et qu’elles tuent 6 fois plus que le cancer du sein.
 

En effet, le constat est là : en adoptant le même style de vie que les hommes depuis une trentaine d’années, les femmes ont également acquis les mêmes mauvaises habitudes d’hygiène de vie : tabagisme, stress, sédentarité, alimentation déséquilibrée, ainsi que l’alcool. A cela s’ajoutent les facteurs hormonaux ou reproductifs, par exemple lors de l’utilisation de certains types de contraception hormonale, lors de la grossesse ou en période de ménopause.

Il faut rajouter à ces constats que les femmes sont les « oubliées de la recherche » au niveau de la recherche de traitements : elles sont peu représentées dans les études cliniques (on se base en général sur les femmes en dehors de la période fertile, pour ne pas influencer une éventuelle grossesse avec des traitements). Il est à souligner aussi le fait que le diagnostic est souvent tardif dû, la plupart du temps, à un retard à consulter. Une des explications de ce retard : les femmes établissent une priorisation des obligations familiales et professionnelles au détriment de leur santé.

La sensibilisation sur les facteurs de risque à tout âge, l’apprentissage sur la manifestation des symptômes et la prévention de la récidive sont incontournables pour inverser cette tendance.

Sur le site de la Fédération Française de Cardiologie, nous vous invitons à tester votre risque cardiovasculaire : Comment va votre cœur – FFC (fedecardio.org)

Focus sur deux pathologies cardiaques et leurs signes d’alerte

L’infarctus du myocarde

Il est nécessaire de souligner le fait suivant qui dessert immensément les femmes : le risque d’infarctus a longtemps été associé à l’image d’un homme d’âge mûr stressé au travail. De ce fait la maladie est sous-diagnostiquée chez les femmes. Une patiente qui se plaint d’oppression dans la poitrine se verra prescrire des anxiolytiques alors qu’un homme sera orienté vers un cardiologue. Dans certains cas, les symptômes d’infarctus peuvent par ailleurs se manifester de façon atypique chez les femmes. Le risque de retard au diagnostic et à la prise en charge est donc fréquent. Il explique que la majorité des décès liés à l’infarctus concernent aujourd’hui les femmes. 

Il est important d’identifier les symptômes souvent méconnus et surtout différents de ceux ressentis par les hommes

En effet, près de la moitié des femmes de moins de 60 ans, victimes d’un infarctus du myocarde n’ont pas ressentis les symptômes « classiques », vécus par les hommes : douleur dans la poitrine irradiant le bras gauche et la mâchoire.

Signes d’alerte de l'infarctus du myocarde :

Les femmes doivent s’alerter face à trois signes atypiques :

• La sensation d’épuisement,
• L’essoufflement à l’effort,
• Les nausées.

L’accident vasculaire cérébral (AVC)

Il touche plus fréquemment les femmes que les hommes. L’âge moyen de survenue chez la femme est de 76 ans.

Mais attention, une augmentation des cas chez les plus jeunes est notée, parfois liée à l’association dangereuse d’une contraception oestro-progestative, de tabagisme et de migraines avec aura (migraine précédée d’un trouble neurologique transitoire d’ordre visuel pour la plupart).

Les signes d’alerte de l'AVC :

Ils sont variés et souvent de survenue brutale :

• Maux de tête inhabituels et intenses,
• Asymétrie du visage,
• Trouble de la parole ou de la compréhension,
• Perte d’équilibre,
• Perte de force.

Tous ces signes d’alerte doivent conduire les personnes elles-mêmes, ou leur entourage à appeler le 15 ou le 112, en urgence.

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Sources

• Fédération Française de cardiologie
• INSERM
• Le livre « Femmes et santé, encore une affaire d’hommes » de Muriel Salle et Catherine Vidal